inspiration
Il est né à Brooklyn en 1960, et fut pris sous l’aile d’Andy Warhol. Il était un peintre d’avant-garde populaire, pionnier de la mouvance underground, et pourrait figurer parmi les noms du tristement célèbre Club des 27. Il n’est donc pas surprenant que la vie, la carrière et plus largement le personnage de Basquiat ait inspiré biopic, chansons, pièces de théâtres et photographies. L’artiste devenu mythique continue d’émouvoir, en attestent les prix pharamineux auxquels ses tableaux sont achetés, ou l’exposition de son Œuvre qui vient d’ouvrir à la Fondation Louis Vuitton, à Paris.
La carrière de Basquiat s’articule autour de trois périodes significatives. La première commence en 1980 et dure deux ans. L’artiste laisse transparaître dans ses toiles son obsession pour la mort de l’homme, en peignant des silhouettes squelettiques et des visages aux allures de masques. Sa peinture s’inspire de ce que dont il est témoin dans la rue : enfants, voitures, graffitis et pauvreté. En 1982, il est invité à participer à une exposition avec plusieurs artistes émergeants tel que Julian Schnabel, Francesco Clemente ou David Salle. C’est d’ailleurs à Schnabel qu’on doit le biopic Basquiat sorti en 1996.
De 1982 à 1985, Basquiat dévoile à travers son art l’intérêt qu’il porte à son identité noire et à son histoire. Il représente des personnages noirs historiques ou contemporains, emblématiques de la cause noire, et dépeint des événements marquants liés à cette lutte. Son travail pendant cette période est essentiellement peint. Ses oeuvres sont composées de multiples panneaux et chargées de superpositions d’éléments aux médiums divers, allant de l’écriture au collage.
Enfin, la troisième période s’étale sur les deux dernières années de sa carrière, et de sa vie. De 1986 à 1988, l’influence de l’héroïne se fait ressentir. Il utilise des techniques, styles et éléments jusque là inconnus de son Œuvre. En 1987, la mort de son mécène et ami Andy Warhol le bouleverse et le laisse dans un état de vulnérabilité abyssal que la drogue avait déjà commencé à creuser. Basquiat sombre, son sentiment d’être incompris le submerge, et il s’éteint le 12 août 1988 d’une overdose.
Si le destin de cet avant-gardiste est tragique, il n’en est pas moins exceptionnel. Malgré sa courte carrière, il a laissé derrière lui une oeuvre aussi importante qu’abondante qui aujourd’hui encore continue d’inspirer et d’émouvoir partout dans le monde.
Exposition à la Fondation Louis Vuitton, du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019
untitled, 1982
fallen angel, 1981
Philistines, 1982